Il y a 3 millions d’années, il y avait 50 mètres d’eau au-dessus de nos têtes… ll y avait la mer dans la Vallée. Et puis elle s’est enfuie, elle a fait place à un paysage plat et ouvert, où l’eau se mêle à la terre, où coule la Vilaine. Nous constituons alors un équipage vaillant, en quête d’eau pour y faire voguer son bateau, qui s’en va arpenter les chemins pour relier les habitants des villes et des villages au fleuve.
Dans un mouvement très joyeux, l’équipage mené par des collégiens, composé de chanteurs, d’acteurs engagés sur ce territoire, d’habitants des communes se rassemblent trois fois au cours de l’été 2019 pour produire collectivement des gestes et des chants qui redonnent au fleuve sa place dans un monde à venir. Parés d’emblèmes, d’offrandes et de blasons, l’équipage ouvre des voies liant les villes au fleuve. Ces traversées chantées puisent dans les traditions vernaculaires, les fêtes paysannes mais aussi les rites contemporains, les mythes d’hier et de demain, les chants d’ici et d’ailleurs. Ensemble nous avons imaginé des chants, des gestes et des objets pour écrire un nouveau récit fédérateur qui célèbre le fleuve, pour lui montrer toute l’attention que nous lui portons.
Ce projet phare de l’Année de la Vilaine a été imaginé avec la paysagiste Léa Muller Itinérances, la plasticienne Sophie Cardin et les cheffes de chœur de la Compagnie Dicilà. Il a été construit au cours de l’année 2019 en associant des centaines d’habitants de la vallée au cours d’ateliers, de répétions ainsi que deux collèges du territoire.
(Re)écoutez les chants dans la catégorie « musique » de la signalétique sonore de la Vallée de la Vilaine.