En parcourant les forêts, espaces naturels, réserves, espaces agricoles qui constituent le périmètre d’intervention de l’AEV, nous découvrons une histoire un peu plus complexe que celle d’espaces de nature à défendre contre l’urbanisation galopante.
Certes le maintien d’une ceinture verte au cœur de la métropole du Grand Paris se fait pas à pas, en luttant contre la pression foncière. Mais ces sites racontent surtout l’imbrication étroite des relations homme/nature et l’aménagement de l’Ile-de-France après guerre, dans une visée planificatrice considérant la campagne, les forêts comme des espaces « servant » la ville et recevant à ce titre usines, déchetteries, en plus des activités d’extraction (de gypse notamment). Dans ce contexte, l’action de renaturation de l’AEV permet la reconquête de friches, d’anciennes décharges, d’anciens sites militaires… une action pourtant peu valorisée dans la communication de l’Agence qui avait tendance à lisser la spécificité de ces espaces et à renvoyer une image de « pure nature ». Dans un premier temps nous avons mis en place un travail de prospective sur l’ensemble des sites avec un groupe constitué de différents agents de l’Agence. Ce travail s’est traduit par des éditions : cahiers de recherche à destination de l’Agence pour travailler un nouveau positionnement et proposer une série d’actions pilotes à même de créer de nouveaux modes de connaissance et de tester de nouveaux usages. Plusieurs de ces actions ont ensuite été mises en œuvre en associant un réseau de partenaires culturels et artistiques ou d’acteurs du Grand Paris, nouveaux pour l’AEV. L’Agence nous a ensuite sollicitées sur des études plus approfondies sur certains sites.